Samsung Odyssey G5 (LC32G55T) Test et Avis–32 Pouces Ecran PC Gaming Incurvé

La gamme d’écrans Odyssey « nouvelle version » de Samsung a fait énormément de bruit en arrivant sur le marché, offrant un mix de taille et de performances jamais vu auparavant, qui a rendu les plus petits budgets envieux et agacés.

L’Odyssey G9 était la star incontestée de cette nouvelle gamme, avec un imposant écran 49 pouces offrant à la fois une immersion impressionnante avec une courbe de 1000r, et des niveaux de vitesse et de temps de réponse rivalisant avec les modèles esport. Malheureusement, l’écran phare de cette gamme se revend à plus de 1000 € – ce qui fait du G9 un simple rêve pour la plupart des gens.

Depuis, Samsung a sorti une palanquée de variantes plus petites, et plus abordables – dont le Samsung G5.

Le G5 est le moins cher du lot, et vise avant tout un bon rapport qualité pris plutôt qu’un maximum de performances brutes. Ceci dit, le G5 offre tout de même une expérience gaming haut de gamme grâce à une dalle VA 32 pouces, un taux de rafraichissement de 144 Hz et un temps de réponse de 1 ms, avec une courbe de 1000r. Le mieux, c’est qu’à son prix actuel, il est l’un des écrans 1440p 144 Hz les moins chers du marché.

Dans le guide suivant, nous allons tester les différents aspects du Samsung G5 (C32G55T) dans divers scénarios pour voir comment il se positionne face à ses concurrents.

Plein de choses à voir, donc ne perdons pas plus de temps et allons-y !

Caractéristiques

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Qu’est-ce qu’on trouve dans la boîte

Le Samsung G5 est vendu dans une boîte assez basique très limitée en marketing extérieur. Il n’y a aucune information sur les caractéristiques de la bête sur la boîte, simplement un petit logo Odyssey G5 sur le haut, et quelques informations sur le côté.

La boîte est relativement petite et l’écran arrive séparé de son pied. Le montage se fait sans outils et il est très intuitif, ne nécessitant pratiquement aucun effort.

Voici la liste complète du contenu de la boîte du Samsung Odyssey G5 :

• Écran Samsung G5
• Câble HDMI 2.0
• Câble d’alimentation 1,5 m
• Guide de Démarrage Rapide
• Garantie

Design et caractéristiques

Maintenant que nous avons mentionné les caractéristiques techniques, parlons de la qualité de fabrication, du design, et des caractéristiques mécaniques qui équipent cet écran.

Design

Au premier coup d’œil sur le G5, d’un point de vue design, vous diriez que les équipes de Samsung ont bien travaillé. Le G5 possède un design épuré et élancé caractérisé par une courbe très prononcée de 1000r. L’écran est doté de bords relativement imposants si on les compare aux standards actuels – malgré le marketing de Samsung annonçant un modèle « sans bords ». Le bord inférieur est le plus important et contient le logo de Samsung en plein milieu – là où vous trouverez le joystick de l’OSD. Samsung a également ajouté des sortes d’ailettes au bord inférieur de cet écran, ce qui lui donne une esthétique gaming agréable.

Le pied en lui-même est en forme de « V » assez large qui permet une grande stabilité – même s’il n’est pas le plus robuste que j’ai pu voir (nous y reviendrons). Il est doté d’un petit crochet pour le cable management mais c’est là que s’arrêtent les fioritures. C’est probablement l’un des pieds les plus basiques que j’ai jamais vu.

Passons à l’arrière de l’écran, qui n’a vraiment rien de particulier. Le design en forme de vortex s’étend sur toute la surface avec des gravures relativement jolies. Contrairement aux autres écrans de la gamme Odyssey, le G5 n’a pas de capot pour les branchements, et préfère une grande ouverture circulaire qui, bien que peu esthétique, a le mérite d’offrir un accès facile aux ports.

Qualité de fabrication

Historiquement, Samsung a tendance à être très inégal au niveau de la qualité de fabrication. Et pour le Samsung G5, ce n’est pas génial.

Commençons par les points positifs. La dalle elle-même semble très solide, malgré sa courbe de 1000r – et ne fait pas particulièrement de bruits inquiétants lorsqu’on la manipule. La plupart des pièces s’imbriquent bien et il y a rarement du jeu entre les différentes parties. Le joystick semble solide, et les plastiques du boîtier aussi.

Malheureusement, ce ne sont là que les côtés positifs. L’un des principaux critères pour une bonne qualité de fabrication pour un écran est la qualité du pied – et celui qu’a choisi Samsung est proprement mauvais. Après avoir déballé l’écran, lorsque j’ai vu le pied, j’ai réellement cru à une blague. Il m’a plus fait penser à un cintre qu’au pied d’un écran à plus de 300 €. Mais passons.

L’écran ne dispose d’aucune infrastructure en métal, et le pied lui-même n’offre aucun mouvement quel qu’il soit.

Globalement, j’ai été assez déçu par la qualité de fabrication de cet écran. Bien qu’il soit une variante d’entrée de gamme, il se place tout de même en retrait par rapport à d’autres modèles de la même catégorie à des prix équivalents.

Revêtement de la dalle

Comme la plupart des dalles modernes, celle du G5 est dotée d’un revêtement anti-reflets avec finish mat (3H). Le revêtement fonctionne à merveille pour réduire les sources de lumière naturelles comme artificielles, mais il a tout de même tendance à marquer vite lorsqu’on le manipule à mains nues.

Du fait de la courbe de l’écran, les traces de doigts peuvent se montrer problématiques, surtout lorsque la lumière du soleil entre en jeu.

Bords

Le Samsung G5 est doté d’un bord en deux parties qui, comme on l’a déjà dit, a été nommé « sans-bords » par Samsung. Malgré cette annonce, le G5 est un écran avec des bords, et assez importants en plus de ça, avec 12 mm sur les côtés et 23 mm en bas.

Pied

Comme nous l’avons déjà mentionné, le pied de cet écran est probablement l’un des pires que je n’ai jamais vus. L’appeler pied est une insulte à d’autres (sans rire). Effectivement, il faut lui accorder qu’il apporte une certaine stabilité au G5 – mais c’est à peu près tout ce qu’il fait.

D’un point de vue polyvalence et ajustements, le pied n’offre absolument rien. Impossible de régler la hauteur, le pivot, l’orientation ou l’inclinaison du modèle.

Le G5 est doté d’une fixation VESA 75 x 75 à l’arrière, et c’est probablement la meilleure solution si vous avez besoin de plus de souplesse.

Entrées

Comme le reste de cet écran, les entrées sont extrêmement basiques. Vous trouverez les ports à l’arrière de l’écran en position verticale, comme on peut s’y attendre.

Vous ne trouverez que deux ports d’entrée, ce qui signifie que ceux qui ont besoin de trois auront des soucis à utiliser cet écran. Un seul port USB est accessible, ainsi qu’un port de sortie audio.

OSD

L’OSD (menu à l’écran) du Samsung G5 est l’une de ses plus grandes qualités. Il est non seulement très versatile, mais possède un design très attractif et agréable à utiliser. Le joystick sous le logo Samsung du bord inférieur est extrêmement efficace pour naviguer dans les différents menus de l’OSD.

Au niveau des options de l’OSD, vous pourrez ajuster tous les paramètres habituels : image, couleur, temps de réponse.

Un menu « Jeu » dédié est accessible dans l’OSD et offre de nombreuses options pour ajuster votre expérience visuelle à vos besoins précis. Que vous cherchiez simplement à ajuster l’overdrive, à ajouter un réticule, ou à changer le taux de rafraichissement, l’OSD vous permettra de tout faire.

Précision des couleurs et qualité d’image

De belles couleurs et une excellente qualité d’image sont deux des principaux facteurs qui aident à créer l’immersion en jeu. Ceci étant, les écrans ne sont pas toujours calibrés en fonction de ce qui est considéré comme précis selon un spectre ou un autre – sRGB/Rec.709 par exemple.

Nous aimons tester la qualité de la reproduction des couleurs de chaque écran pour voir comment ils se comporteraient dans les scénarios où la précision des couleurs est fondamentale.

Voici les résultats du Samsung Odyssey G5.

Comme toujours, nous avons commencé par tester l’écran dans ses paramètres d’origine. Pour cet écran, les paramètres de base sont : Mode d’image sur Personnalisé, luminosité à 236 candelas, et couleur sur « Normal ».

Comme les résultats ci-dessus le montrent, le Samsung G5 s’en est extrêmement bien tiré au niveau de la précision des couleurs. Bien que le point blanc soit légèrement bas (6164 K), la profondeur des noirs et le rapport de contraste sont bons. Le plus impressionnant reste cependant la précision des couleurs, avec un dE moyen de seulement 1,69. Le gamma quant à lui reste à 2,21.

Le G5 offre un certain nombre de préréglages de couleurs, mais très peu d’entre eux valent un test de précision des couleurs. Nous avons toute de même testé les préréglages Contraste Dynamique et FPS, juste pour voir ce qu’ils donnent du point de vue de la précision.

Le préréglage Contraste Dynamique s’est avéré être le meilleur des deux, avec un point blanc à 6167 K, des noirs à 0,12, et un rapport de contraste acceptable de 2258:1. Le deltaE moyen n’est pas le pire que j’ai pu voir, avec 2,26.

Lorsqu’on a testé le préréglage FPS, nous avons tout de suite vu que les résultats ne seraient pas géniaux. Ce préréglage ajoute une teinte bleutée très visible. Cela dit, le point blanc était excellent (6648 K), tout comme la profondeur des noirs (0,12). Le rapport de contraste de 2128:1 est le pire que nous ayons mesuré, tout comme le deltaE moyen de 3,2. Le gamma était de 2,17.

Nous n’avons pas perdu plus de temps et sommes passés au processus de calibration de cet écran, principalement pour voir à quel point il pouvait être précis avec l’aide d’un colorimètre.

Nous avons utilisé le mode d’image « Personnalisé », ainsi que les couleurs « Personnalisées », en ajustant le RGB sur 47/44/50.

Ci-dessous se trouvent les résultats après calibration :

Les résultats après calibration offrent une amélioration énorme sur les paramètres par défaut. Comme vous pouvez le voir sur la charte ci-dessus, après calibration le point blanc est quasi parfait avec 6484 K, tout comme la profondeur des noirs qui est au plus bas avec 0,06. Le rapport de contraste a légèrement baissé, mais le deltaE moyen atteint un impressionnant score de 0,24 de moyenne et de 1,28 au maximum.

Après calibration, je pourrais recommander cet écran pour de la retouche photo ou du montage vidéo. Pré calibré, cet écran n’offre pas les niveaux de précision nécessaire à un usage professionnel.

Uniformité de la dalle

L’uniformité de la dalle est un test que nous effectuons pour voir à quel point la luminosité et la couleur sont uniformes sur tout la surface de l’écran. Lors de ce test, le carré central est utilisé comme espace de référence. Nous testons ensuite chaque autre carré pour voir s’il diffère de la référence.

Dans un monde idéal, chaque carré est vert, ce qui signifie qu’il n’a pas dépassé la différence limite imposée, que nous décidons au début du test.

Note : les résultats diffèrent d’une dalle à l’autre.

Le score d’uniformité de la dalle du Samsung G5 est incroyable, avec un score quasi parfait. Comme vous pouvez le voir sur le graphique ci-dessus, pratiquement tous les carrés sont en vert – et donc excellents en termes de luminosité et d’uniformité des couleurs.

C’est un critère très intéressant pour les joueurs et pour ceux qui regardent du contenu avec des plages de couleur uniformes – comme un match de foot par exemple.

Angles de vue

Les angles de vue de cette dalle ne sont pas les meilleurs que vous trouverez – et ce principalement du fait de la dalle VA au centre de cet écran. Lorsque vous la regardez à environ 35 degrés, la luminosité commence à baisser et certaines couleurs commencent à changer – ce qui altère grandement l’expérience visuelle.

Cela dit, les angles de vue restent meilleurs que sur une dalle TN, tout dépend donc de vos priorités.

Gamut colorimétrique

Pendant le processus de calibration, le DisplayCal fournit une mesure précise du gamut colorimétrique que peut offrir l’écran. Voici les résultats du test de gamut colorimétrique :

Le Samsung G5 n’offre pas un gamut immense – surtout pour les spectres Adobe RGB et DCI-P3. De plus, le G5 n’affiche pas réellement les 99 % du gamut sRGB annoncés par Samsung, mais seulement 94,5 %, soit 5 % de différence.

En observant le graphique de gamut colorimétrique physique, vous pouvez voir dans quels domaines le G5 est à la traine dans le spectre sRGB. Avec une couverture médiocre des bleus/roses, il sera bien difficile de conseiller cet écran à un professionnel de l’image.

Luminosité maximale et minimale

Nous avons terminé notre test de précision des couleurs et de qualité d’image en jetant un œil à la luminosité maximale, à la luminosité minimale, et au point 120 candela de cette dalle. Les résultats ci-dessous :

Profil calibré

Pour ceux qui souhaiteraient utiliser notre profil colorimétrique calibré, vous trouverez un lien ci-dessous vous permettant de télécharger le fichier zip.

Samsung G5 : Performances gaming

Maintenant que nous avons vu la précision des couleurs, il est temps de faire passer le Samsung G5 par différents scénarios gaming pour voir comment s’agencent le temps de réponse des pixels, la latence, et le contenu HDR. Bien qu’il soit un écran visant les petits budgets, nous attendons une expérience gaming correct de l’Odyssey – surtout lorsqu’on voit les performances des autres modèles « G ».

Avant de commencer, nous nous sommes assuré que l’écran était paramétré selon ce qu’on considère comme les réglages optimaux. Pour nous, on parle ici du taux de rafraichissement maximal (144 Hz), d’un temps de réponse sur « Le plus rapide » et le FreeSync activé. Placer le temps de réponse au maximum réduit non seulement drastiquement la luminosité, mais génère de l’overshoot.

Nous avons commencé en jouant à quelques FPS rapides pour voir comment le G5 s’en sort en gaming compétitif. J’ai joué à CS:GO, à Call of Duty, et à PUBG – différents jeux rapides avec différents besoins. Mes premières impressions de l’écran : il est correct, offre une expérience fluide sans artefacts majeurs qui ont tendance à être de mise avec les alternatives moins chères. Le taux de rafraichissement permet une expérience de jeu nette même lors des moments les plus intenses (toute l’équipe qui rush vers le site de la bombe). J’ai remarqué que lors des mouvements de souris les plus rapides et agressifs, l’image perd un peu de sa clarté. Bien que ça soit un trait assez commun, cela reste dérangeant et met le joueur en désavantage face à ceux qui ont un meilleur temps de réponse. Si vous essayez de contrebalancer cela avec un paramétrage plus rapide du temps de réponse, vous allez être confronté à des artefacts comme de l’overshoot ou du ghosting inversé – ce qui peut parfois être aussi néfaste pour l’expérience de jeu.

J’ai donc décidé d’essayer quelques titres non compétitifs, et à ma surprise, le gameplay s’est montré fantastique. Le modèle 32 pouces vous permet une immersion complète dans l’environnement virtuel – sans parler de la courbe impressionnante de 1000r. Malgré des couleurs un peu fades, la qualité d’image offerte par la résolution 1440p vient compenser les désagréments. Le support de l’Adaptive Sync de l’écran (FreeSync) fonctionne de 48 à 144 Hz, ce qui permet une expérience ultra fluide même à 48 i/s.

Globalement l’expérience gaming offerte par cet écran n’est pas mauvais – cependant, il est clairement plus orienté vers les joueurs occasionnels et/ou solo.

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Conclusion

Vous avez donc enfin un test complet du Samsung Odyssey G5 – l’un des écrans 1440p 144 Hz les moins chers du marché. En écrivant cette conclusion je reste toujours assez mitigé par rapport au fait ou non de recommander cet écran.

Au final, le Samsung G5 est un écran 32 pouces pour les petits budgets qui offre une excellente clarté d’image et des performances gaming correctes. Avec un taux de rafraichissement de 144 Hz et un MPRT faible de 1 ms, jouer à des FPS rapides reste tout à fait acceptable, même si moins bien qu’avec une alternative plus rapide. La courbe de 1000r, en plus des caractéristiques citées, permettent une expérience gaming très immersive, et les jeux solo n’en sont que plus agréables.

Malgré une précision des couleurs moyenne et un pied des plus minables, le Samsung conserve un rapport qualité/prix très correct. Pour environ 300 €, il est difficile de dire qu’il est mauvais, surtout si vous prenez en compte toutes ses caractéristiques techniques.

Cela dit, si dépenser un petit peu plus d’argent est une possibilité, vous trouverez des modèles qui permettront une bien meilleure expérience, qu’elle soit en solo ou en jeu compétitif.

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