Un écran pour professionnels qui met en valeur la technologie Mini-LED.
- Espace de couleur bluffant
- 1152 zones de rétroéclairage distinctes
- Luminosité max de 1600 nit
- Qualité de construction remarquable
- Appareils de calibration inclus
- Fait très mal au portefeuille
- Très lourd
- Contrôles OSD illogiques
- Problèmes de câblage
Nous avons vu passer beaucoup d’écrans dont la gamme de couleur est excellente et qui impressionneraient un bon nombre d’utilisateurs, mais jamais les coloristes.
Les professionnels de la couleur sont bien souvent puritains dans un sens chromatique, aspirant à des images digitales imprégnées des teintes et nuances les plus riches.
Il sont prêts à dépenser sans compter quand la précision de représentation des couleurs, la douceur des dégradés, ou l’évidence des teintes subtiles d’une scène sombre sont en jeu.
L’Asus ProArt PA32UCG-K est destiné à ceux qui ne peuvent se contenter de rien de moins que les meilleurs périphériques pour accompagner leurs aventures créatives.
Prix et disponibilité
Ceux qui souffrent de sensibilité fiscale sont invités à passer à la section suivante car le prix de l’Asus ProArt PA32UCG-K est aisément capable de choquer certains lecteurs.
Au lancement de cet écran, vous auriez eu a débourser le montant exorbitant de 5899 €, et bien qu’il ait fait l’objet d’une légère réduction, attendez-vous à payer au moins 5499 € sur la plupart des sites spécialisés.
Design and fonctionnalités
Asus a opté de livrer cet écran dans un système d’emballage qui utilise des ergots en plastique pour tenir en place l’extérieur de la boîte. Une fois enlevés, les inserts en mousse se soulèvent facilement pour révéler le PA32UCG-K dans toute sa gloire.
Le pied de l’écran et le bras de soutien sont préassemblés, donc après avoir déballé l’ensemble il suffit simplement de placer l’écran sur son support. C’est une étape relativement aisée car l’assemblage se fait sans vis ou autres fixations.
Attention par contre, à moins d’être un haltérophile olympique, ne tentez pas de le faire seul ! Le PA32UCG-K est lourd, très lourd, plus lourd que la montagne de cash qu’il faut débourser pour obtenir un exemplaire.
L’écran pèse 9.7 kg sans support, et atteint le chiffre intimidant de 18.3 kg après assemblage. Cela va sans dire mais on vous prévient quand même, faites attention si vous manipulez un objet aussi lourd à vous tout seul. Essayer de soulever et de placer ce monstre sur un bureau profond est un super moyen de vous faire très mal au dos. Appelez un copain.
Une fois qu’on s’est fait au poids colossal de l’appareil, on a été frappés par sa superbe qualité de construction. La finition sur le bras de soutien est incroyable, et la quantité de pièces métalliques savamment conçues et finement usinées fait tourner la tête.
Outre la beauté de l’appareil, il s’agit d’un écran 32 pouces au format 16:9 doté d’une dalle IPS. La technologie IPS a longtemps été proclamé reine de la représentation des couleurs, et elle est assistée ici par un rétroéclairage Mini-LED qui permet d’avoir 1152 zones d’illumination distinctes sur cette dalle de résolution 3840 x 2160.
Une des caractéristiques distinctives de l’écran qui accompagne cette technologie de rétroéclairage est sa grande profondeur, 60 mm, bien plus épais que la moyenne.
Les Mini-LED ne sont pas tout à fait au niveau d’un rétroéclairage OLED où chaque pixel dispose d’un rétroéclairage individuel, mais le résultat est radicalement meilleur qu’une dalle IPS classique.
Elles améliorent notamment le niveau de contraste HDR, et l’écran supporte les modes HDR-10, HLG et Dolby Vision.
La connectique comprend trois entrées HDMI (deux v2.0 et une v2.1), un unique DisplayPort et un Thunderbolt 3 via un hub. Le hub Thunderbolt permet une connexion en guirlande de plusieurs moniteurs via un seul câble relié à l’écran.
En utilisant les entrées HDMI 2.1, le DisplayPort ou le Thunderbolt 3, vous pourrez atteindre 120 Hz à la résolution native sur du contenu HDR, mais seulement 60 Hz avec l’HDMI 2.0. Atteindre 120 fps en 4K implique bien sûr que votre GPU est capable de calculer chaque image assez vite et de transmettre autant de données à l’écran. Vous aurez besoin d’une carte dédiée très puissante, ce qui ne court pas les rues ces jours-ci.
Si votre machine ne peut pas maintenir ce débit de données, l’écran est également certifié AMD FreeSync Premium Pro et permet de varier la synchronisation entre 48 et 120 Hz.
En plus de la technologie vidéo assez impressionnante inclue dans cet écran, Asus fournit un hub USB doté de trois ports USB 3.1 Gen 1. En parallèle de cette interface USB, les ports Thunderbolt 3 peuvent se connecter en guirlande pour charger un PC portable en 60W.
Cette dernière fonctionnalité est un peu décevante car la plupart des laptops puissants qui se chargent via USB-C nécessite 85 ou 87W, et se chargerons donc plus lentement à 60W.
On trouve aussi dans la boîte des accessoires intéressants comme un film de protection contre la lumière du soleil et un calibreur X-rite i1 Display Pro qui permet de régler la dalle pour obtenir des résultats optimaux. Il vaut à lui seul 219€, sympathique si vous n’avez pas déjà un outil de calibration.
Performance
Comme vous pouviez vous y atteindre vu le prix, l’Asus ProArt PA32UCG-K envoie.
Vous recevrez avec votre écran un rapport de trois pages tout droit sorti de l’usine, relatant divers résultats de calibration enregistrés par deux spectrocolorimètres Minolta.
La documentation détaille que chaque PA32UCG-K est préréglé pour les gammes sRGB, AdobeRGB et DCI-P3.
Toute les données de calibration sont stockés sur l’écran et pas sur l’ordinateur, ce qui permet de délivrer les mêmes résultats quel que soit le système.
Pour ceux qui souhaitent explorer le mode HDR-10, l’écran support trois courbes HDR-10 alternatives : PQ Hard Clip, PQ Optimized et PQ Basic, sélectionnables via l’OSD.
Quelques mots justement sur l’OSD, il est nul.
Ou plutôt le mécanisme de contrôle pour effectuer les choix dans le menu est assez lamentable. Beaucoup de constructeurs sont récemment passés de systèmes à cinq ou six boutons vers un petit joystick beaucoup plus simple à utiliser.
Et le PA32UCG-K a un joystick, ou « bouton multidirectionnel » selon Asus, mais il a aussi six autres boutons. Certains menus nécessite d’utiliser à la fois le joystick et les boutons, combinant le pire des deux mondes.
Je ne connais pas le responsable mais il a besoin de longues, longues vacances.
La plupart des utilisateurs auraient préféré une application sur le bureau d’où ils auraient pu faire des changements rapides, plutôt qu’un OSD dont l’utilisation demande des talents de flutiste.
Un autre faux pas est visible sur le support et le pied qui, certes d’excellente qualité, posent des problèmes pour le câblage de l’écran.
Le trou qu’Asus a prévu dans le bras de soutien pour rassembler les câbles est trop petit pour laisser passer un câble d’alimentation standard, et Asus fourni des câbles slims spéciaux.
C’est une demi-solution, et même en utilisant les câbles fournis il n’y a pas assez d’espace pour laisser passer le grand nombre de câbles susceptibles d’être utilisés sur cet écran.
Heureusement, l’OSD et le support sont les deux seuls points négatifs puisque la représentation des couleurs et le contraste de la dalle sont exceptionnels.
Nous avons testé la largeur de la gamme de couleur avec à la fois le SpyderX Datacolor et le calibreur X-rite i1 Display Pro fourni.
Nous n’avons pas été surpris par les 100% de la gamme sRGB, qui est la norme à ce prix, mais 99.5% de la gamme AdobeRGB est assez impressionnant.
L’espace de couleur AdobeRGB n’est plus très populaire, mais les utilisateurs de la gamme DCI-P3 peuvent s’attendre à une couverture à 98%. On n’est qu’à 85% sur Rec.2020, mais c’est une gamme très large et beaucoup d’autres écrans n’en affichent qu’une fraction.
La représentation des couleurs est bonne, mais ce qui ressort particulièrement est le mappage ton disponible avec HDR-10 et Dolby Vision, où les 1600 nits de luminosité maximale et le rétroéclairage local sont bluffant.
Ces capacités font du PA32UCG-K un écran idéal pour les développeurs de contenu HDR pour les jeux ou la vidéo, car il permet de visionner le résultat dans des conditions quasi-optimales.
Tandis que pour les puristes du gaming, l’input lag est sans doute un peu trop prononcé. Pour ceux qui développent des jeux consoles, les 120Hz en 4K vous donnent de la marge pour travailler avec la PS5 de Sony et la Xbox Series X de Microsoft.
Verdict final
Avant de recevoir cet écran, nous ne pouvions nous empêcher de nous demander ce qui pouvait justifier un prix aussi élevé.
La dérangeante conclusion à laquelle nous sommes parvenus est qu’il vaut probablement son poids en or pour ceux qui travaille jour après jour avec la couleur.
Ce modèle serait particulièrement adapté à un professionnel de l’édition de contenu 4K HDR qui rechercherait le meilleur étalonnage de couleur possible.
Des techniciens expérimentés peuvent faire des miracles avec du matériel de moins bonne qualité, mais le PA32UCG-K leur permet de travailler plus rapidement et d’avoir plus de confiance dans leur créations. Et comme on dit, le temps c’est de l’argent.
Il est difficile de quantifier ce gain de rapidité et de qualité pour tel ou tel utilisateur, mais en considérant le salaire horaire d’un coloriste professionnel, l’investissement que représente cet appareil devrait être rapidement remboursé.
Il est légèrement déprimant de penser à quel point les utilisateurs grand public apprécieraient les couleurs éclatantes et dégradés impeccables offerts par cet écran, et peut-être que ça deviendrait la norme, mais pas aujourd’hui.
Asus mérite d’être salué pour ce produit impressionnant qui démontre que la technologie IPS peut atteindre la précision chromatique et la largeur de gamme des dalles OLED. La prochaine fois, on aimerait qu’ils atteignent ce résultat pour moins cher, et moins lourd.
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